Aujourd’hui dans ma tête, il y a…
… un SomeOne.
Dans cette période trouble que traverse la Côte d’Ivoire, il me paraît judicieux de rappeler à tous que ce pays a vu naître et grandir des artisans de paix.
Après avoir été témoin ou auditeur de tirs à l’arme lourde ou automatique …
Après avoir apporté de nouveaux mots de guerre à notre vocabulaire…
Après avoir réappris à compter en comptant des morts…
…Nous avons le devoir de nous arrêter et de rappeler à notre souvenir le père de la nation. Et dans cette situation d’absence de guerre (qui n’est pas la paix, rappelons-le), il est bon de reconnaître, comme il le disait lui-même, que : « le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu ». Il était un bonheur, la paix était un bonheur. Et même si beaucoup lui attribuent de nombreuses imperfections, ses sacrifices pour la paix le rendaient parfait.
Nanan Boigny est… SomeOne.
Son histoire et ses réalisations sont le témoignage de l’homme de paix qu’il était. Le Prix Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix est un exemple parmi tant d’autres. En cette période pendant laquelle son pays a le plus besoin de paix, approprions-nous ses mots.
« Nous étions au bord d’un gouffre, nous avons fait un grand pas en avant. »
« La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement. »
« On oublie souvent qu’il est plus facile de faire la guerre que de faire la paix. Et quand le dialogue n’a pas fait l’économie de la guerre, un jour il faudrait bien y mettre fin à cette guerre. Il faudra recourir au dialogue ou aux négociations mais dans des conditions difficiles. Après des destructions de tant de vies humaines, de biens matériels, il y a une citadelle de méfiance qui s’installe, difficile à démolir. C’est pourquoi nous avons préféré, nous, le dialogue que nous considérons comme l’arme des forts. »
« C’est le préalable à tout développement harmonieux. Le peu que nous avons réussi – tout est relatif – nous l’avons obtenu grâce au travail de nos paysans mais dans un climat de paix sociale. C’est dire combien nous sommes attachés à la paix et comment nous devons la soigner comme la prunelle de nos yeux et nous savons que ce n’est pas facile. »
« J’ai la haine de la haine et je désapprouve toute violence dans les rapports entre les hommes »
« Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles, c’est l’arme de ceux qui font passer leurs problèmes généraux avant les problèmes particuliers, avant les questions d’amour propre. »
« Dans la recherche de la paix, de la vraie paix, de la paix juste et durable, on ne doit pas hésiter, un seul instant, à recourir avec obstination au dialogue. »
« Nous n’avons qu’un objet de haine : la guerre, qu’une seule obsession : la paix, la paix des cœurs, la paix sociale, la paix entre les Nations. »
« La paix, qui a constamment besoin d’exhortations, est une acquisition continue, le plus souvent silencieuse. »
« Nous pratiquons une politique de respect absolu des droits de l’homme. Et mieux, de respect des droits à la vie de l’homme. »
« On sait qu’en Côte d’Ivoire, on ne tue pas. En Côte d’Ivoire, on pratique la solidarité la plus agissante. La Côte d’Ivoire compte près de deux millions de frères venus de tous les coins de l’Afrique et qui participent de façon harmonieuse à la construction de notre pays. »
Ils se sont chamaillés ta dépouille et se sont tirés dessus pour récupérer ton fauteuil!
Mais ils ont foulé au pieds ton héritage politique et tes paroles de Sagesse!
Féfé... Tu nous manques!
Je comprends mieux tes paroles pleines de vie:
Le vrai bonheur, on ne l'apprecie que lorsqu'on l'a perdu!
Adieu Féfé!
Ange Andoh KOUAKOU
12 avril 2011 à 22:47