Aujourd'hui dans ma tête, il y a... .
... la tragédie de mercredi dernier. Le monde entier et les médias en ont suffisamment parlé pour que j'en apporte de plus grands éclaircissements. Pour faire court, 3 personnes ont fait irruption à la rédaction de Charlie Hebdo, ont fait feu et ont pris la vie de 12 personnes.
L'indignation et l'horreur ont gagné le monde et un hashtag a "break the internet": #JeSuisCharlie. La France, directement touchée par ce drame, pleure fort et bruyamment ses morts.
L'indignation et l'horreur ont gagné le monde et un hashtag a "break the internet": #JeSuisCharlie. La France, directement touchée par ce drame, pleure fort et bruyamment ses morts.
Dans le même temps, un continent plus bas, certaines personnes concernées marquent leur soutien en statut Facebook et autres tweets. D'autres, moins concernés fustigent cette indignation si visible pour une tragédie qui n'est pas africaine quand à côté des événements pires arrivent chaque jour. Principalement au Nigeria avec Boko Haram.
Mais à qui la faute?
...
Doit-on empêcher qui le veut d'être plus touché par un fait que par un autre? Non! Mais la gravité ou l'importance du sentiment est finalement décidée par la puissance des larmes du media qui le communique. Hyper exposés aux médias français, de nombreuses personnes se sont senties autant touchés que des personnes vivant dans le même immeuble que la rédaction de Charlie Hebdo. L'absence de réaction face aux actions de Boko Haram ne serait-elle donc pas due à une faiblesse d'amplification des médias africains? Ou pire, une faible empathie pour ces tragédies?
Alors, l'éternelle question de notre prise en main africaine reste posée.
Le #BringBackOurGirls n'a t il pas été initié par ... des célébrités américaines?
La France a-t-elle attendu une intervention extérieure pour traquer ceux qu'ils ont désignés de terroristes?
Africains, avons-nous à travers nos chaînes de télévision suffisamment répugné les actes barbares qui se déroulent tous les jours sous nos yeux?
Nos autorités ont-elles suffisamment agi pour les combattre? Pour empêcher que cela ne reprenne?
Ou en éternels assistés, attendons-nous que Francois Hollande ou Barack Obama s'en charge?
La bonne attitude, i think, n'est pas de faire de l'anti-#JeSuisCharlie ou de profiter des larmes des autres pour pleurer. Profiter des douleurs des autres pour se rappeler qu'on en a. La bonne attitude, c'est surtout de ne jamais relâcher la pression sociale. Ne plus laisser passer un jour sans mettre le doigt sur nos problèmes jusqu'à ce qu'ils soient affrontés.
Tout est dit dans le dernier paragraphe. A nous de jouer !
Macmady
11 janvier 2015 à 11:23En effet
Stéphane K
11 janvier 2015 à 11:31