Aujourd’hui dans ma tête, il y a…
…quelques questions. La première est : combien de morts avons-nous dénombré en novembre 2000 ? Question morbide, je sais, mais je me la suis posée. Arrêtons-nous un instant et reposons-nous la question. Combien ? En me rendant compte que j’étais incapable d’y apporter une réponse précise, je me suis alors décidé à écrire cet article.
Quel souvenir gardons-nous des évènements de 2000 ?
? Une des nombreuses expressions de notre vocabulaire politique : le balayeur balayé ?
? Un « beau » monument censé célébrer les combattants de la démocratie, mais qui ne représente pas encore le symbole qu’il doit être ?
Si vous êtes conscients de l’importance de cette période dans notre histoire mais comme moi, êtes incapables d’avoir un souvenir très précis, alors dites-moi au nom de quoi nous battons-nous aujourd’hui ?
Au nom de quoi des amitiés ont été rompues ? Presqu’inséparables hier et aujourd’hui incapables d’accepter l’antagonisme de leurs opinions ? Ces familles désunies par l’opposition de deux hommes ?
Au nom de quoi l’on peut se réjouir de voir des banques fermées et ainsi assister aux difficultés de l’ivoirien se multiplier ?
Au nom de quoi des emplois se perdent et des familles sont affamées ? Pour quelles raisons certains osent-ils se réjouir des difficultés actuelles et de la misère de leurs compatriotes ?
Au nom de quoi n’accordons-nous plus aucune valeur à la vie humaine ? Chaque nouveau jour est plus effrayant que le jour précédent. Chaque matin apporte son lot de tristesses et d’inepties. Il y a d’un côté, une armée et toutes ses ramifications qui doivent protéger mais qui réprimandent brutalement le peuple « mains nues ou pas ». Il y a de l’autre côté, « Invisible Man » qui se félicite d’avoir récupéré de l’armement qu’il n’est pas habilité à avoir (pour la sécurité de tous) et qui se glorifie d’avoir arraché la vie de soldats de l’autre camp.
Au nom de… quoi ?
Au nom de la souveraineté ??? Clamée par l’un dont certains choix économiques pour son pays trahissent les mots ?
Au nom de… quoi ?
Au nom de la démocratie ??? Défendue par l’autre dont les supputations sur le passé jettent des ombres sur sa cause ?
Souveraineté ??? Démocratie ??? Au regard de tout ce sang versé, ce ne sont que d'autres noms qu’ils donnent au mal selon qu’il vive dans un hôtel ou dans un palais.
Personnelement, je suis de ceux qui pensent que la liberte a un prix, et que la revolution ne s'accomode pas de certains LUXE.
Il arrive un temps dans la vie ou un Homme doit faire face a son destin en pensant A lui sa famille,ses parents ses enfants.
JE pense que quelqu'un refuse a mes parents le droit de vote.
Je pense que quelqu'un a gagner les elections et doit gouverner
Je pense que quelqu'un me prends pour un sous homme parcequ'il croit maitriser les rues d'abidjan.
Je pense que ceux qui sont morts a Koumassi, a Abobo ces jours ci ou a Yopougon (pour ne parler qu'au present) meritent que quelqu'un continue la lutte.
POUR LA LIBERTE ET LE RESPECT DE MON PEUPLE!
Soro
27 février 2011 à 01:53...RESPECT de la Voix du Peuple (tout le peuple) et LA LIBERTE POUR TOUS de manifester!
Soro
27 février 2011 à 02:05Je continue de penser que Respect et Liberté ont la couleur du sang et des allures du mal...
Stéphane K
27 février 2011 à 14:58crois-moi, ce qui ont été blessé dans leur chair, ceux qui ont tout perdu ce souviennent gardent un souvenir vivace des événements de 2000. Mais on leur a dit qu'il fallait pardonner pour pouvoir avancer, c'est ce qu'ils ont essayé de faire.
Et aujourd'hui, certains réécrivent l'histoire sous yeux passifs... et veulent nous faire croire que toutes les vies n'ont pas le même prix.
"La mensonge a fini de faire le tour du monde pendant que la vérité est encore de se chausser".
Oui la liberté a un prix, mais si nous devons la bâtir ou la conquérir sur des mensonges, alors la spirale de violence et de haine sera sans fin. Et la partition "ethnico-religieux" que certains appellent de leur voeux est entrain de prendre corps. Il nous faudra beaucoup de temps pour (re)devenir une nation.
franklin
29 mars 2011 à 14:25Merci Franklin pour cet apport. ce sont nos différences qui nous enrichissent et grâce à ce commentaire, j'ai un regard différent sur le problème:
"crois-moi, ce qui ont été blessé dans leur chair, ceux qui ont tout perdu ce souviennent gardent un souvenir vivace des événements de 2000."
Merci
Stéphane K
29 mars 2011 à 15:15